Après le 1er
billet sur mes aventures à Tel Aviv, mettons à présent le cap sur Haifa et St Jean
d’Accre, Akko en hébreu, deux villes situées dans le nord d’Israël.
Haifa ou la ville des Jardins
Haifa, située à un peu plus d’une heure de
route au nord de Tel Aviv, est le 1er port ainsi que la troisième
ville d’Israël.
J’ai été
frappée, dès mon entrée dans la ville, par la beauté des édifices, tous
construits avec une pierre typique de la ville.
Pourtant ce
n’est pas tout cela qui fait la renommée mondiale de la ville.
Les jardins Bahais ou la merveille de Haifa
En effet,
cette dernière tient, avant tout, à l’inscription au Patrimoine de l’Unesco des
magnifiques jardins en terrasse bahais, construits sur les flancs du Mont
Carmel.
Ces jardins
constituent, en effet, un lieu de pèlerinage pour les fidèles de la religion Bahai, dont le centre Mondial est implanté à
Haifa.
Fondée au 19ème
siècle en Perse par le fondateur, Bab, la religion Bahai, laquelle compte aujourd’hui quelques millions de fidèles dans le monde, est un courant dissident de l’islam
chiite qui prêche, entre autre, l’unicité de Dieu.
Haifa fut donc
ma deuxième étape urbaine en Terre Sainte.
Après m’être
perdue dans les montées escarpées de la ville, j’ai fini par atteindre le promontoire
situé au sommet du Mont Carmel, où bien des touristes se pressaient déjà.
De là, la superbe vue panoramique sur la baie
d’Haifa est supplantée par celle offerte sur les exceptionnels jardins Bahais
construits en 19 terrasses parallèles.
Ces jardins,
colorés, structurés et impeccablement taillés, qui n’ont rien à envier aux
jardins « à la française » de Le Notre, s’étendent tant et si bien à
perte de vue qu’il semble impossible de
pouvoir en saisir l’immensité en une seule photo.
Et comment
ne pas être subjugué par la majesté du mausolée, situé au centre des jardins,
qui abrite la sépulture du fondateur de la religion Bahai ?
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Jardins Bahais. Vue d'en haut depuis le Mont Carmel. Haifa |
Ce dernier
subjugue par son dôme étincelant, de près de quarante mètres de hauteur, recouvert de feuilles d’or !
Devant une
telle beauté, j’ai aussitôt ressenti comme une sensation de vertige.
Et pour rien
au monde je n’étais prête à abandonner cette place stratégique pour emprunter,
sous ce soleil de plomb, les quelques milliers de marches descendant jusqu’au
bas des jardins, situés plus en contrebas.
Quand je
pense que les fidèles de la religion Bahaï remontent ces terrasses, depuis le
bas, pour accomplir leur pèlerinage sacré !
La foi aide
à déplacer les montagnes, vraiment !
Officieusement mon absence de courage et officiellement mon
extrême prudence sont les motifs qui ne m’ont pas incitée à entreprendre cette
descente.
Jugé en par
vous-mêmes : un grand écriteau
placé à l’entrée du site recommande la plus grande prudence aux femmes enceintes
et aux personnes âgées mais ajoute également que « les autres » doivent
également assurer leurs arrières.
Répétant toujours
à foison que prudence est mère de sûreté, je n’allais quand même pas me dédire en terre sainte ??
Et puis
franchement à quoi bon s’embarrasser à descendre toutes ses marches quand on
sait (merci à l’un des gardiens du site qui m’a soufflée le tuyau) qu’il suffit
tout simplement d’emprunter, en voiture, un petit chemin situé près de l’entrée
des jardins pour aboutir, tout en bas, au pied de ces derniers.
De surcroît ce chemin offre, une fois parvenu en bas, le meilleur plan pour prendre
mausolée et jardins dans toute leur splendeur !
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Les jardins Bahais, vue d'en bas |
Enfin, ça
c’est en théorie parce qu’en pratique, pour réaliser cet exploit, il faut
s’armer de patience et attendre,
d’interminables minutes, que les cars touristiques garés, comme par hasard,
juste en bas de ces escaliers se décident enfin à démarrer !
Mais c’était
sans compter ma non moins légendaire persévérance ! Il me fallait vaille
que vaille ce cliché, que je finis par réaliser après 20 bonnes minutes à
pester J
Dieu avait
t’il entendu ma prière ?
Haifa, une
étonnante halte donc.
Je me suis
immédiatement sentie transportée au temps des croisades lorsque je suis entrée,
un peu plus d’une heure après avoir quitté Haifa, dans la ville fortifiée de St Jean d’Accre, Akko en hébreu.
Les remparts,
sur lesquels il est d’ailleurs possible de se promener, ceinturant Akko et l’inscription
de sa vieille ville, construite en pierre, au Patrimoine de l’Humanité, y
étaient certainement pour quelque chose !
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Remparts d'Akko |
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Vieille Ville d'Akko |
Akko, une ville vivante:
Une
atmosphère néanmoins très vivante et orientale s’en dégageait : palmiers
plantés à l’entrée de la ville, plusieurs stands de ventes de baklavas, délices
sucrés orientaux, dans les ruelles pavées, vieux buvant un thé à la menthe et
aux pignons en regardant les badauds passer, touristes attablés autour de
gigantesque kemia, assortiments de salades, et keftas.
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Entrée de la ville d'Akko |
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Marchands de pâtisseries et autres douceurs orientales |
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Touristes prenant le café à la terrasse d'un café dans la vieille ville |
Sans
oublier, l’agitation qui régnait autour du petit port en fin de journée alors
que les pécheurs étaient rentrés, les femmes séchant leurs linges aux fenêtres,
la musique qui retentissait comme par magie dès que l’on s’aventurait dans une rue.
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Le port d'Akko |
Enfin, le
dôme vert émeraude de la mosquée El Jazzar, ainsi que son minaret, lesquels se
détachaient tous deux dans le ciel.
A peine ai
je pénétré dans l’enceinte de la mosquée qu’un homme très courtois est alors
venu à moi.
Il m’a donné
un grand châle devant couvrir mes bras et mes cheveux.la longueur de ma jupe ayant
quant à elle été jugée décente pour pénétrer dans l’édifice religieux.
Si cette
petite mosquée ne manque pas de charme, son atout majeur demeure la couleur de son
dôme qu’il est impossible de ne pas remarquer !
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Mosquée El Jazzar |
A la découverte des Tunnels des Templiers :
Après cette
première visite, j’ai décidé qu’il était
grand temps pour moi de percer les mystères de la ville souterraine des croisés
en allant visiter les fameux tunnels.
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Entrée des tunnels |
C’est donc
avec beaucoup d’émotion, que j’ai découvert, l’entrée des salles des chevaliers,
une succession de salles voûtées situées à plusieurs mètres sous le sol. Au cours
de cette ballade, je suis également tombée sur le tombeau d’un croisé mort sur le champ de bataille de la Terre
Sainte au 13 ème siècle.
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Salles des Chevaliers |
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Passage marchand dans les tunnels |
L’autre
point d’orgue, dont je me réjouissais déjà, de cette visite devait être la
découverte des anciens bains turcs de la ville !
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Entrée des bains turcs |
Pourtant, je
n’ai malheureusement pas pu les visiter car le billet qui m’avait été vendu à
l’entrée du site, comme incluant toutes les visites de ce dernier et donc la
visite des hammams, excluait en réalité ces derniers.
Pour des
raisons que je ne m’explique toujours pas, il était toutefois impossible
d’acheter le ticket adéquat à l’entrée des bains turcs.
Une jeune
femme m’a alors indiquée, tout sourire, qu’il ne me restait plus qu’à faire
demi tour jusqu’à l’entrée du site, soit pas loin d’une petite demie heure de
marche, pour acheter le billet complémentaire.
Assez agacée
par ce léger contretemps, je n’ai pas eu le courage de rebrousser chemin et ai poursuivi ma visite.
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Dans un des tunnels où est aménagée une mini exposition sur le temps des croisades |
Alors conseil
d’ami assurez vous bien au moment où vous achetez vos tickets que ceux-ci
incluent bien la visite des bains, quitte à se le refaire préciser !!
Longer le bord de mer d'Akko : un must !
Enfin, impossible
de quitter Akko sans longer le bord de mer, situé au nord de la ville.
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Vue sur la mer depuis une lucarne de la vieille ville d'Akko |
De plus, quel
plaisir renouvelé que celui d’humer les embruns de la mer tout en étant attablé
à la terrasse d’un petit restaurant !
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Front de mer. Akko |
Ben oui, je
vous assure que ça creuse de se balader plusieurs heures dans cette ville
fortifiée J, avec pour seul repas dans l’estomac son petit déjeuner.
Se régaler, en plein après midi, à Akko d'un délicieux encas, c'est possible !!
Heureusement,
et même s’il était déjà presque 16 heures, je n’eus pas à chercher longtemps un
endroit où grignoter un morceau. Mes
yeux de lynx eurent vite fait de repérer, une petite terrasse, semblant fort
sympathique, qui se trouvait juste au bout de la promenade du bord de mer.
Ce qui ne
devait être qu’une pause casse croûte s’est finalement transformé en un
véritable repas où je me surpris à commander une cuisse de poulet, tant l’odeur
alléchante se dégageant des cuisines me faisait déjà saliver !
Vous n’avez
pas oublié que les Israéliens mangent à n’importe quelle heure, n’est ce pas?
En revanche,
ce que je n’avais pas prévu, c’était la délicieuse et généreuse kémia,
farandoles d’entrées, qui allait être gracieusement servie par le patron en
attendant le plat, entre autres : houmous (purée de pois chiches),
falafels (boulettes de pois chiches frites) , tahina (pâte de graines de sésame),
baba ganoush (caviar d’aubergines) le tout accompagné de délicieux pains pitas !
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la fameuse kemia |
Autant vous
dire que j’étais quasiment repue lorsque ma cuisse de poulet me fut servie.
Avis à ceux qui ont un solide coup de
fourchette : les portions sont servies très très généreusement en Israël.
Breaking news: le meilleur restaurant du pays est à Akko !!
En quittant
le restaurant où je venais de faire un festin, j'ai réalisé que se trouvait à,
à peine quelques mètres, le restaurant Uri Buri, l’un des meilleurs restaurants
gastronomiques du pays.
Je ne
m’attendais certainement pas à trouver un tel restaurant à Saint Jean d’Accre.
Cette ville,
qui n’a pas fini de livrer tous ces mystères et de surprendre le touriste, a
incontestablement encore de beaux jours devant elle.
Je garderais
donc un très joli souvenir de cette escapade.
Et
si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos
impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de
cet article.
Si si n'ayez pas peur :)
Pour laisser vos commentaires c'est donc, un peu plus bas, juste après le logo du Journal d'un Pigeon Voyageur et le libellé de l'article.
Alors à vos plumes !
NB: Il vous faudra prouver que vous n'êtes pas un "ordinateur" pour voir votre commentaire publié :-)
LE PIGEON VOYAGEUR
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