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takienta, classée à l'Unesco en pays Tamberma, nord du Togo |
Il
pourrait de prime abord paraître présomptueux de présenter le
Togo, ce tout petit pays d'Afrique de l'Ouest situé, dans le Golfe
du Bénin, entre le Ghana (à l'ouest), le Bénin (à l'est) et le
Burkina Faso (au nord), comme une Afrique en miniature.
Et
je vous avoue avoir, moi même, longtemps fait partie de ceux
qui le pensaient, persuadée alors que les attraits touristiques du Togo se résumaient uniquement à ses belles plages littorales (du sud) et, éventuellement, ses monts situés dans la région des Plateaux.
Pourtant
le pays de la chanteuse (depuis disparue) Bella Bellow, du footballeur Adebayor, des fêtes traditionnelles d' Evalas ou d'Ekpe Sosso, des délicieux ablo (galette de farine de mais et riz cuites à la vapeur),
koliko (frites d'igname) et gboman dessi (sauce aux épinards), des superbes cascades ou encore des Tatas, maisons forteresses du peuple Tamberma, inscrites, depuis 2004, au Patrimoine Mondial de l'Unesco mérite amplement ce surnom.
Reste que seule une traversée, en 4x4 (véhicule indispensable pour un tel périple), du sud au nord du pays ( soit sur environ 700 kilomètres), en empruntant routes goudronnées (aux multiples péages, aux nombreuses déviations pour cause de travaux et lesquelles sont très peu éclairées de nuit), tronçons mangés par des nids de poule ainsi que pistes poussiéreuses, vous permettra de prendre conscience de la véracité d'une telle affirmation.
Ne vous arrêtez donc pas aux difficultés que vous rencontrerez, sur ces voies, à jongler : entre les taxi brousses, surchargés de passagers et marchandises diverses (chèvres côtoyant indifféremment oranges et lampes à pétrole).
Les oleyia (version togolaise des zemidjan
béninois alias taxis motos). Les énormes titans (camions), transportant (depuis Lomé jusqu'au Burkina Faso) des marchandises et dont les fréquents accidents paralysent trop souvent la circulation sur la route n°1 (celle qui relie la capitale togolaise au pays des hommes intègres).
Et, enfin, les troupeaux de chèvres, zébus ou vaches (un brin
suicidaires) surgissant de nulle part pour vous barrer, à la
dernière minute, le chemin.
Car cette aventure dans laquelle vous vous lancez est une de celles qui ne manquera pas de vous émerveiller tant elle sera révélatrice de
la Beauté, bien souvent insoupçonnée et jamais
véritablement mentionnée, de la partie septentrionale du Togo.
Du
moins c'est le sentiment qui est désormais le mien après m'être
enfin décidée, il y a quelques jours, à franchir les collines et
monts escarpés de Kpalimé (ville de la région des Plateaux
située à environ deux heures de route de Lomé) pour aller, au delà, découvrir le Nord.
Ou l'autre
moitié, que je ne connaissais pas encore mais qu'il me tardait d'explorer, de mon pays.
Ainsi, de la ville de Sokode (dans la région centrale), jusqu'à Dapaong (chef lieu de la région des Savanes se trouvant à quelques kilomètres seulement de la frontière burkinabé) et ses environs, en passant par la vallée et les falaises escarpées au pied desquelles surgit le village de Défalé, outre le pays Koutoummakou, ce long périple, entrepris depuis Lomé, a rimé pour moi avec dépaysement et émerveillement face à la diversité outre la beauté des paysages, sites touristiques ainsi que cultures du Nord du Togo que je découvrais pour la première fois !
Trop courte ( 4 jours seulement) pour me permettre d'appréhender l'intégralité des lieux dignes d’intérêt de cette partie du territoire, cette escapade m'a néanmoins permis de réaliser, avec stupéfaction, que tous les joyaux naturels et culturels de cette région restent encore inconnus de la très grande majorité des Togolais et à fortiori des touristes étrangers !
Un constat qui, à mon sens, s'explique par, au moins, trois facteurs.
L'absence criante de promotion, aussi bien au Togo qu'à l'étranger, desdits sites par
le Ministère et l'Office du Tourisme togolais.
L'incapacité de la plupart des agences de voyage locales à proposer des circuits dignes de ce nom pour explorer le nord du pays.
Et les difficultés rencontrées pour louer, à des conditions financières et contractuelles raisonnables, un véritable 4x4 auprès d'agences de location de véhicules, qu'elles aient ou non pignon sur rue.
(s'agissant de ce dernier point, je tiens néanmoins à préciser que l'une des solutions pour pallier cet écueil consiste tout simplement à opter pour la location de 4x4 auprès de particuliers).
Mais sachez que c'est un voyage enchanteur qui vous y attend une fois ces obstacles franchis.
Voici donc ma liste de 9 sites et ou activités, situés entre les villes de Sokode et Dapaong, pour lesquels j'ai eu un véritable coup de cœur.
Des
incontournables à ne manquer, sous aucun prétexte, pour
quiconque foulera le sol du nord du Togo !
Woezon na mi lo
(Bienvenue à vous en mina, une langue du sud qui est pourtant comprise et parfois même parlée au nord, en plus d'autres dialectes, comme j'ai pu m'en rendre compte)
DÉCOUVRIR LA TRADITION DU TISSAGE, EN PAYS TEM, DANS LA VILLE DE SOKODE
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pagnes tissés en fils de nylon vendus à Cenatis, Sokode |
Jusqu'à
ces dernières semaines, j'associais les traditions de tissage en Afrique de l'Ouest, uniquement au peuple akan.
Soit donc au kenté ghanéen, dont j'ai déjà eu
l'occasion de vous parler ici ainsi qu' aux kitas et pagnes baoulés que l'on retrouve en Cote d'Ivoire.
Je remercie, en outre, une amie, fidèle lectrice du blog, de m'avoir rappelée que le peuple sénoufo, installé au nord du pays de Didier Drogba, est lui aussi également connu pour la beauté de ces pagnes tissés.
C'est
donc avec beaucoup de surprise que j'ai découvert, à Sokode (deuxième ville du Togo), le
centre Cenatis.
De jeunes adultes y perpétuent, sur des métiers à tisser, une tradition locale de
tissage en confectionnant des bandes de tissus qui seront ensuite assemblées pour faire un pagne.
Mais
contrairement aux tissus évoqués précédemment, lesquels sont confectionnés à partir
de coton ou de soie, la production est, ici, essentiellement
réalisée à partir de fils de nylon.
Une différence de matière première qui n'enlève cependant rien à la qualité et à la beauté du résultat final !
C'est donc le lieu idéal pour acquérir, notamment, nappes, pagnes, trousse tissées, tous de très belle facture !
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jeunes filles qui tendent des fils de nylon à l'extérieur du centre |
tissages en cours dans le centre
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métier à tisser |
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bobines de fil de nylon |
produit fini : pagne tissés
EN APPRENDRE DAVANTAGE SUR LES POPULATIONS LOCALES EN FAISANT UNE HALTE DANS LES DIFFÉRENTS MUSÉES RÉGIONAUX DU NORD DU PAYS
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Entrée du musée des Savanes à Dapaong |
Il
y' a peu de musées au Togo, c'est un constat implacable !
Et ceux
qui existent ne sont (pour la plupart) malheureusement pas dotés d'une riche collection et souffrent, bien souvent, d'une mise en place laissant quelque peu à désirer comme je vous l'indiquais déjà, il y a
six mois, dans l'article consacré aux deux musées de Lomé !
Reste
que ces lieux de culture permettent, tout de même, de cerner les us et coutumes des populations des
régions qui les abritent.
Ainsi, durant mon périple dans le nord, je me suis tout d'abord arrêtée au Musée de Sokode.
Ce dernier a pris ses quartiers au sein d'une enceinte qui abrite également une
bibliothèque, plutôt bien fournie, ainsi qu'un centre artistique, Timidiba, lesquels étaient cependant tous deux fermés au moment de ma visite.
C'est dans
une petite salle, au dessus de laquelle l'inscription Musée de Sokode figure, que vous attendent divers objets, photos, poteries et tissus dont
l'histoire vous sera comptée par le sympathique conservateur.
Grâce à lui, quelques pans de la culture tem (celle de la région de Sokodé) à l'instar de ses tams tams parleurs, des vêtements portés lors de la fête des couteaux également appelée Adossa, des poteries, des ustensiles de cuisine et
bien d'autres choses encore, n'auront plus de secret pour vous :)
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portrait du président Senghor sur la façade de la bibliothèque |
le centre artistique et son annexe
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représentation de la fête traditionnelle Adossa à l'entrée du musée |
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versets du Coran |
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ustensiles de cuisine |
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fruits de karité |
tam tam parleurs
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les chefferies traditionnelles de la région tem |
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les attributs du pouvoir : canne royale, chapeau, sandales |
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représentant allemand qui signa le protectorat allemand en 1884 avec le roi de Togoville |
Le Musée de Dapaong, quant à lui, m' a semblé plus grand et surtout mieux organisé.
De nombreux panneaux sont là pour
éclairer le visiteur sur les attraits touristiques de la région des
savanes (notamment ses nombreux sites rupestres, dont je parlerais plus
loin, ainsi que ses grottes), et lui fournir quelques éléments sur la culture Moba (celle qui prévaut dans la région) à travers tissus, objets du quotidien, peintures mais également poteries.
l'entrée du musée
à l'intérieur du musée
Le Nord du Togo abrite également un troisième musée régional.
Celui de la Kara (situé dans la ville éponyme) consacré au peuple kabyè.
Faute de temps je n'ai pas pu m'y rendre.
EXPLORER
LA SUPERBE RÉGION D 'ALEDJO
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panoramas depuis le rocher de la mort à aledjo kadara |
A
mi chemin entre les villes de Sokode et Kara, la région d'Aledjo
mérite un détour.
En
premier lieu pour voir l'étroite faille éponyme, située à proximité d'un précipice, qui tranche la falaise.
Un lieu où, jusqu'à très récemment, les nombreux
camions de marchandises avaient beaucoup de mal à passer ce qui occasionnait de nombreux ralentissements à ce niveau.
Aujourd'hui il leur est donc interdit de cheminer par cette voie. Lesdits titans doivent, en effet et à présent, emprunter la nouvelle route, à péage, qui a été construite un peu plus loin.
Il parait dès lors moins dangereux pour des véhicules "plus modestes" de s'aventurer aux abords de la faille:)
la faille version recto (en provenance de sokode)
la faille version verso
En second lieu pour découvrir, quelques kilomètres plus loin, à aledjo kadara, le vertigineux Rocher de la mort depuis lesquels étaient autrefois jetés les sorciers.
Depuis son sommet, une vue panoramique à couper le souffle vous attend sur la vallée en contrebas !
Nuances de bleu, de vert et d'ocre sont au rendez vous !
De quoi vous faire oublier vos vertiges ainsi que les moments de grimpe, sous les ardents rayons du soleil, pour y parvenir !
les paysages à traverser en marchant jusqu'au rocher
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termitière |
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les chèvres de Mr Seguin ? |
depuis le rocher, la vue sur les environs
PROFITER
DES HÉBERGEMENTS RÉNOVÉS DE L’HÔTEL KARA
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les bungalows |
C'est
à l’hôtel Kara, établissement d'état inauguré à la fin des années 70 et
situé dans la ville éponyme du nord, que j'ai décidé de poser
mes valises après un peu plus de six heures de route depuis Lomé.
Loger
à Kara était également un choix stratégique puisque la cité,
chef lieu de la région et troisième ville du pays, propose une diversité d'offres d'hébergement
et de restauration et constitue, en outre, un point de départ central pour débuter toutes les excursions de cette partie du territoire.
Si
la patine du temps est incontestablement visible dans les chambres du
bâtiment principal, les 30 bungalows, rénovés en début d'année
2015, qui se nichent à l'extérieur, non loin de la jolie piscine,
sont de véritables cocons où l'on est content de se prélasser
après une journée de crapahutage :)
Lit
moelleux, décoration soignée, ambiance cosy, douche spacieuse,
chaines internationales à gogo pour ne rien rater des informations télévisées, terrasse privative des bungalows depuis laquelle
admirer les levers et couchers de soleil sera une expérience
fantastique : voila les promesses offertes et tenues par ces bungalows.
Par ailleurs, la restauration de l'établissement est plutôt bonne, le personnel est aux petits soins pour les clients et last but not least le wi fi y est très performant !
(une information à souligner quand on sait que
se connecter au Togo, lorsque l'on est un particulier, peut être une
tache très ardue)
le bâtiment de l'extérieur, côté piscine
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le restaurant de l'Hôtel |
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un poster sur lequel je suis tombée dans le hall de l'hôtel Kara
la piscine |
les bungalows rénovés
la chambre
la terrasse privative de la chambre
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panorama depuis la terrasse :peu avant le coucher du soleil |
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panorama à l'aube |
ADMIRER LA BEAUTÉ
DES PAYSAGES AINSI QUE DES SCÈNES DE VIE DU QUOTIDIEN
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publicité pour la bière Castel : à Kara la fête traditionnelle des Evalas (luttes) illustre l'affiche tandis qu'au Sud cette image est remplacée par le slogan "Odjetougbejé" (c'est à dire tu es belle en langue mina) |
Découvrir le nord du Togo c'est tout d'abord oublier les plages et les cocotiers du sud du pays pour admirer la beauté d'une nature foisonnante, en cette saison des pluies, et différente !
Aires très vertes, forets, vallées, savanes, falaises et nombreux monts, étendues de baobabs ainsi que d'arbres à karité et fleuves.
C'est ensuite réaliser, en voyant ses nombreux champs, que le nord du Togo est incontestablement une grande région agricole !
Y sont en effet cultivés de nombreux fruits et légumes (mangue, patate douce, ignames orange, chou, arachide et haricot vert notamment), du coton ainsi que des céréales (mil, sorgho et riz) !
Eh oui il y a bel et bien des rizières dans le nord du pays mais elles ne valent pas celles que j'ai pu admirer au Vietnam.
Il faut rendre à César ce qui lui appartient n'est ce pas ?
Vous ne serez pas davantage surpris de croiser de nombreux bergers guidant leurs troupeaux, de chèvres, zébus ou vaches, dont le lait sert, entre autre, à fabriquer des fromages locaux.
Des produits que vous aurez tout le loisir d'admirer sur les étals des nombreux marchés hebdomadaires de la région du nord à l'instar de ceux de Sokode, Ketao ( au nord de Kara), Niamtougou ou Dapaong qui valent le détour si vous disposez d'un peu de temps.
Assurez vous néanmoins, au préalable, que c'est bien jour de marché dans la ville où vous vous trouverez.
J'ai pour ma part raté les trois derniers cités pour ne pas l'avoir fait !
Vous voilà donc prévenus.
Sur les bords des routes, les sacs de charbon, les étals d'orange, choux ou ignames, les bouteilles en verre contenant de l'essence ainsi que les vendeurs et vendeuses de mais grillé, de fan milk (crème glacées produites au Togo) ainsi que de tchoukoutou (une bière locale très alcoolisée) seront vos compagnons visuels jusqu'à Dapaong.
Mais voyager dans le nord c'est aussi aller à la découverte d'autres cultures : celle des kotokolis autour de Sokode, des Mombas à Dapaong, des Kabyés aux alentours de Kara ou encore des Tambermas autour de Kandé.
C'est également y réaliser l'influence, plus importante qu'au sud, de la religion musulmane laquelle se manifeste, notamment, par une multitude de mosquées.
C'est avoir, peut être, la chance d'assister à des fêtes traditionnelles initiatiques à l'instar de celle de l'Adossa, ou fête des couteaux, à Sokodé ou des Evalas (lutte) en pays kabyé (que j'ai malheureusement raté de peu)
C'est, enfin, remarquer un habitat traditionnel différent.
Classique car fait de soukalas, une succession de cases construites en banco et
surmontées d'un toit de chaume conique.
Exceptionnel s'agissant de celui du peuple Tamberma (dont je vous parlerais plus loin) lequel a d'ailleurs fait l'objet d'un classement au patrimoine mondial de l'Unesco.
Il est cependant des éléments qui restent identiques aussi bien au nord qu'au sud : la gentillesse de la population, qui se fera toujours un plaisir de vous guider si vous vous perdez, mais également l'existence de nombreux maquis (restaurants en plein air) qui, à la nuit tombée, diffusent de la musique à gogo et de façon amplifiée, grâce à leurs puissantes baffles.
On aime ou pas :)
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représentation d'une fête traditionnelle importante en pays tem devant l'entrée du musée régional de Sokodé |
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vente de sacs de charbon sur les bords de route |
un peu d'ignames ?
un bus brousse, bien chargé
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piste |
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besoin d'essence ? |
habitat traditionnel dans le nord
quelques champs autour des villages
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mais |
rizières
paysages du nord
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femmes revenant des champs en fin d'après midi |
montagne de Nagou près de Dapaong
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il y a des péages partout dans le pays et donc au Nord également |
DESCENDRE, A FLANC DE FALAISES, DANS LES GROTTES ET GRENIERS DE NOK
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grottes et greniers de Nok |
Proposées au classement de l'Unesco, les grottes et greniers de Nok situées au creux des falaises, près des villages de Nano et de Nok (situés non loin de la ville de Dapaong) sont un site incontournable, et ce à plusieurs titres, pour quiconque fait une halte dans cette région.
Tout d'abord pour le panorama exceptionnel qui s'y offre au regard.
Ensuite pour son accessibilité (sensibles aux vertiges clairement s'abstenir) : pendant longtemps grâce à des lianes ( Tarzan et Jane n'ont qu'à bien se tenir) et depuis peu en empruntant des escaliers, suspendus à flanc de falaises, que l'on descend de dos.
Puis pour l'Histoire associée à ces lieux car ces grottes ont été un refuge pour des populations qui souhaitaient échapper, entre les 17 et 19 eme siècle, aux razzias organisées par d'autres tribus puis aux colons allemands.
Enfin pour leur exceptionnelle beauté !
Ces grottes plutôt bien conservées, que l'on découvre obligatoirement accompagné d'un guide, formaient un lieu de vie parfaitement autarcique qui se scindait, dans les cavités, en plusieurs espaces.
Ceux réservés aux hommes, ceux dédiés aux femmes et aux enfants, les lieux de cuisine, les greniers à grain , les espaces pour dormir ainsi qu' un point d'eau (étant précisé qu'une source coule en contrebas).
Le tout dans un cadre grandiose qui m'a véritablement émerveillée !
les derniers mètres avant d'accéder aux grottes, panorama d'exception
la porte ouvrant sur l'escalier menant aux grottes
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voila l'escalier |
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les lianes utilisées par les habitants pour descendre dans les grottes |
exploration des grottes
les greniers
vues depuis les grottes
CONTEMPLER
LES PEINTURES RUPESTRES AUTOUR DE DAPAONG
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peintures rupestres dans le canton de Lottougou |
L'autre surprise que réserve la région de Dapaong est l'existence de plusieurs sites, répertoriés au Musée des Savanes de Dapaong, abritant des peintures rupestres, vieilles de plusieurs milliers d'années !
Moi qui rêve, depuis longtemps, de me rendre dans la grotte française de Chauvet, à défaut de pouvoir visiter celle de Lascaux, pour admirer ses peintures rupestres, j'étais à mille lieues d'imaginer que c'est au Togo que mon rêve deviendrait réalité :)
Comme quoi !
Mon choix s'est, à ce titre et en premier lieu, porté sur les grottes de Namoudjoga situées entre les villes de Dapaong et Mandouri.
Mais la saison des pluies, en rendant inaccessible le dernier tronçon de piste y menant, m'a contrainte à modifier mon itinéraire.
C'est donc à regret que je me suis tournée vers d'autres grottes se trouvant dans le canton de Lottougou à l'ouest de Dapaong.
Une marche, d'une quinzaine de minutes, à travers champs et sous un soleil torride plus tard et elles étaient là !
presqu'arrivée aux peintures rupestres, panoramas époustouflants
les peintures rupestres
FAIRE
UN "SAFARI" AU PARC ANIMALIER DE SARAKAWA
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point d'eau à l'intérieur du parc |
Il est des visites, totalement imprévues au départ, qui se décident finalement à la dernière minute.
Celle de mon exploration du parc animalier, de plusieurs hectares, de Sarakawa en est un parfait exemple.
C'est aux alentours de dix-huit heures, alors que le parc allait, de façon imminente, fermer ses portes pour la journée que j'ai décidé, sur un coup de tête, de le visiter.
Je me trouvais à seulement quelques mètres de ses grilles !
Faire un safari ( sans bien évidemment les fauves) au Togo est bien la dernière idée à laquelle j'aurais pu penser !
Si je m'étais, un temps, tâtée pour aller découvrir la réserve de Fazao, située dans les environs de Sokode, ou celle de la Keran, quant à elle plus proche de Dapaong, j'ai vite renoncé à ces excursions après avoir ouïe dire que lesdits parcs n'abritaient plus qu'une infime faune (disparus les éléphants et les lions notamment !)
Cette dernière ayant presque disparu du fait des nombreux braconnages survenus selon les guides locaux après la "démocratie" c'est à dire aux débuts des années 1990 (soit postérieurement à la conférence nationale au Togo ) où les populations de la région, excédées des méfaits des animaux détruisant leurs cultures, se mirent à les tuer.
J'ai songé à aller découvrir les hippopotames de la mare de Nangbeti près de la ville de Mango, à quelques kilomètres de Dapaong, mais cela supposait de quitter Kara aux aurores pour avoir une chance de les apercevoir.
J'ai manqué de courage, je l'avoue :)
Alors lorsque, par un curieux hasard, je me suis retrouvée devant les grilles du parc de Sarakawa, je n'ai plus hésiter à l'explorer, et ce, nonobstant la pénombre de la fin de journée qui s'annonçait.
Malheureusement, les animaux (dont les fauves ne font pas partie comme vous l'avez d'ores et déjà compris) avaient déjà déserté, depuis quelques minutes, les points d'eaux où ils s'étaient abreuvés quelques minutes plus tôt.
Les voir risquait donc, selon le guide, d'être difficile.
J'ai pourtant tout de même réussi à apercevoir quelques zèbres, singes, autruches, tortues, de nombreux oiseaux, des waterbrouc, des antilopes, des bubales ainsi qu'un troupeau de buffles, le seul à s'être plus ou moins laissé photographier.
(les autres animaux détalant en effet à l'approche du 4x4)
Ceci explique donc le peu de photos dont je dispose pour illustrer ce chapitre.
Enfin, outre la possibilité d'apercevoir les animaux, j'ai également été épatée par l'immensité du parc et sa flore.
Un lieu qui vaut donc le détour.
VISITER
LES TAKIENTAS, DU PEUPLE TAMBERNA, CLASSÉES AU PATRIMOINE DE L'UNESCO
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grenier à céréales, terrasse d'une takienta |
Aucune exploration du nord du Togo ne saurait être complète sans la visite de
la région (s'étendant du nord est du Togo jusque dans la partie septentrionale du Bénin voisin) Koutammakou, située à une vingtaine de kilomètres de la ville
de Kanté (laquelle est elle même distante de Kara de 55 kilomètres) .
La,
en effet, les takientas, maisons forteresses traditionnelles à plusieurs tourelles en banco reliées par des murs et construites au 17 eme siècle
par le peuple Tamberma (venu à l'origine du Burkina Faso et également appelé Batammariba) pour se défendre contre les envahisseurs (peu important leur nationalité), ont été inscrites, en 2004, sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.
D'ailleurs, il s'agit, pour l'heure, du seul site togolais à y figurer.
Donc une raison supplémentaire qui devrait vous inciter à le visiter :)
De plus, le peuple tamberma, continue à perpétuer ses traditions, notamment en vivant en harmonie avec son environnement dont il tire toutes ses ressources ( agriculture et chasse notamment) pour survivre, en préservant ses rites initiatiques et en maintenant le culte qu'ils vouent à certains arbres (tel un baobab sacré), aux ancêtres ainsi qu' aux défunts.
C'est accompagnée d'une guide, après m'être acquittée des droits d'entrée, que j'ai pu pénétrer, dans le village de Bassamba, dans la tata (diminutif de takienta) Unesco puis dans une deuxième.
Devant ces habitations, à l'architecture typique, sont alignés des autels de fétiches.
Les murs extérieurs des maisons portent, quant à eux, de nombreux trophées de chasse.
Pénétrer ensuite, par l'unique entrée prévue à cet effet, dans une tata a été l'occasion pour moi de découvrir une construction fonctionnelle faite de deux espaces distincts.
Le rez de chaussée est celui de la cuisine et des animaux domestiques tandis que l'étage, auquel on accède par des échelles ou des escaliers, compte sur son toit la douche extérieure, les chambres à coucher, dans lesquelles l'on se glisse à reculons, ainsi que les greniers, accessibles au moyen d'une échelle en bois taillée en forme de Y, où sont entreposées les céréales.
La vue panoramique, sur les environs et les autres maisons, depuis cette terrasse est tout simplement magique. !!
Enfin, assister aux danses traditionnelles exécutées par des femmes tamberma, coiffées d'un couvre-chef recouvert de cornes et cauris, est un autre temps fort de ma découverte de cette région que je ne suis pas prête d'oublier !
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indication à Kanté pour atteindre le site classé à l'Unesco |
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montant, en franc CFA, des droits d'entrée, soit de 30 centimes à 2,50 euros |
Bienvenue au village de Bassamba
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la tata unesco |
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les autels devant les habitations |
à l'intérieur d'une tata
rez de chaussée
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porte d'entrée |
terrasse
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douche extérieure |
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chambre |
vue sur les alentours depuis la terrasse d'une tata
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vue sur la tata unesco |
les belles danses exécutées par les femmes
à l' intérieur du baobab sacré situé non loin du village de Bassamba
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une vieille femme filant du coton |
Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article.
Pour laisser vos commentaires c'est donc, un peu plus bas, juste après le logo du Journal d'un Pigeon Voyageur et le libellé de l'article.
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